« Tôt allumées tôt éteintes » chantait François Villon dans une de ses ballades.
Ainsi de mes humeurs, grises il y a deux jours et éteintes par la nuit. Ce vers serait-il celui qui, entre tous, me correspond le mieux ?
Alors aujourd’hui, une livraison de plants du Chant des Cailles à un vieux couple qui ne peut plus se déplacer, puis un enregistrement de voix pour la prochaine réunion de l’épicerie participative, et dans le soir, un nettoyage du quartier.
Je ramasse une bande slogan « Vivre plus, acheter moins », entourée de canettes et de bouteilles en plastique, rencontre compliquée de deux regards différents sur la vie.
Ce soir je vois les pâquerettes et les pissenlits sur leur tapis vert et rose ; je vois la gerbe de fleurs déposée au monument aux résistants anti-nazis de la commune (et particulièrement deux enfants) ; je vois les magnifiques hêtres pourpres et le pin colossal ; je vois un nombre impressionnant de chats ; j’entends les oiseaux qui chantent et enchantent le soir.
Aux terrasses rouvertes, on m’accoste et c’est un bel échange, puis les plats arrivent, bon appétit. Je m’en vais terminer mon travail. Pouvais-je finir ailleurs que place du Colibri ?