Bruine.
Comme l’a dit Obélix (Astérix et les Normands), c’est dans le sud qu’il pleut ; ici il ne pleut jamais, il fait seulement un peu vivifiant.
Je marche, je ramasse, des pensées suivent leur chemin, avec douceur, de la fête chez des amis hier soir, du réveil un peu difficile ce matin ; de la rencontre d’étudiants français venus visiter le Chant des Cailles et de la conférence subséquente, ce qui amène inévitablement mon regard intérieur sur tout ce que cette aventure plus qu’humaine a transformé en moi ; d’une histoire de cloches (il en sonne dans le lointain) narrée hier soir à la fête : Dans le village de l’amie qui la raconte, les cloches comme toutes les autres sur la terre partent à Rome le Vendredi Saint pour revenir le dimanche chargées d’œufs de Pâques. Mais les grands-parents avaient depuis toujours installé une cloche devant chez eux pour rappeler à l’heure du repas les petits-enfants égaillés dans le village, quel que soit le jour. Et donc, le débat sans fin avec le curé fâché d’entendre tous les ans aux jours « sans » une cloche anarchiste.
Des coquillages sur un muret : les habitants de cette maison auraient entendu parler des Indiens Kogis ?
Un homme que je croise régulièrement, toujours souriant, me remercie en m’offrant des oranges.
Obélix encore : Il fait de plus en plus vivifiant.
Je dépose mon sac à côté d’un jumeau ; sûr, Jacqueline est passée par là aussi.
Je récupère mon vélo et rentre vite. Runtudjuuuu, j’ai oublié d’aller cueillir des framboises.