Ne plus compter les jours, les offrir au hasard.
Aujourd’hui entre Souverain et Archiducs, en bonne compagnie ; entre Logis et Floréal, entre vert et jaune, et au milieu, toutes les couleurs du monde, tous ces verts différents et les bruns et les blancs de la nature, et le kaléidoscope de ce que je ramasse, s’il y avait tout ça sur la palette du peintre, il en ferait un tableau à la Chagall pour sûr.
Je ramasse de la frigolite ; si j’étais en France, je ramasserais du polystyrène expansé (c’est la même chose, juste plus difficile à écrire sans faute).
Ça monte bien et les talus me font un peu (très peu) montagnard.
C’est presque simple de se faire du présent continu avec simplement quelques déchets dans les rues. On les habille, on dialogue et pouf, revoilà un monde presque enchanté, un manège de notre enfance. L’enfance de l’art.