À vélo ce matin, je voyais les feuilles tomber des arbres. Mais à cette vitesse-là, je ne regardais pas vraiment ; raison suffisante pour y retourner voir. Étrange, dans l’après-midi, plus de chute des feuilles. Y aurait-il un horaire mystérieux ? En tout cas, côté couleurs, c’est parti vers la symphonie fantastique.
Il y a aussi une température printanière, qui me fait chanter « Il est fou le vent du printemps », chanson revenue de longtemps.
Je pars du bas de l’avenue des Archiducs, qui serpente comme une rivière entre les maisons jaunes et vertes. Il y a quelques mois, je remplissais deux sacs sans voir la fin de l’avenue ; aujourd’hui je suis arrivé au square, tout en haut. Le monde change, ou quelqu’un.e y est passé avant moi ? Un seul endroit vraiment sale, les corneilles ont banqueté et fait le ménage à leur façon.
Je croise Michel, que je n’avais plus vu depuis longtemps.
Et je m’offre un café.