Nous voici aux jours les plus courts de l’année. J’ai toujours aimé l’idée, même si elle est imperceptible, que demain sera plus long qu’aujourd’hui. Jusqu’au moment bien sûr où on repart dans l’autre sens, mais c’est presque une autre histoire.
J’attache mon vélo ; une dame qui ne m’a pas vu mettre mon cadenas m’interpelle :
– Vous n’essayez pas de le voler ?
– Non, je viens de l’attacher.
– Mais vous avez une pince ?
Je la lui montre :
– Oh pardon. Je pensais que c’était une pince monseigneur.
– Au contraire, merci madame pour votre vigilance.
Je commence ma balade, me demandant combien d’années il me faudrait pour couper ma chaîne avec ma pince sans noblesse, mais si utile à d’autres fins…
Cette année, il n’y a presque plus de pères-Noël aux façades.
Une collection de masques, tous identiques…
Un camion vide la bulle à verre : impressionnant.
Au milieu des arbres nus, un seul, tout doré, magnifique dans la lumière de l’hiver.
À 17h, la nuit s’avance. Elle sera donc longue. Plus qu’à Makoua, mais moins qu’à Saint-Pétersbourg.
On annonce du gel pour cette nuit.