Ce matin, j’ai ramassé une sandale.la droite. Subséquemment, une heure de balade à pince avec une seule pensée : Où est passée l’autre ? Qui est ce ou cette propriétaire de sandales qui ne s’est débarrassée que de l’une d’entre elles ? Qu’a-t-elle fait de l’autre, la gauche ? La sandale abandonnée n’avait rien d’esthétique, rien de sensuel, et hors son travail bien méritoire de sandale pour autant qu’il y ait la paire, je ne lui ai trouvé aucune utilité.
Au bout d’une heure, comme je me l’étais promis il y a quelques jours, j’ai tourné à gauche. Où ? Où vous voulez. À partir de là, j’ai changé de pensées. La moisson y était abondante, à défaut de fertile.
J’ai déposé mon sac devant l’école du quartier. Emporté quelques instants plus tard par le service propreté. La rue est propre, la poubelle vide, le ciel tout bleu, tout va bien.