Je me réveille avec le soleil, et l’envie d’y aller, là, tout de suite, sans manger. Mon quartier calme et le sourire dedans. Il fait très doux.
Durant le premier kilomètre, je ne ramasse pratiquement que des mégots. 100 litres de mégots ? J’aurai faim avant d’en voir le bout.
Une autre envie depuis quelques jours, celle d’une charrette, d’un balai et d’une ramassette. Sinon, comment ramasser les confettis ? Oui, mais que ferais-je de la charrette après ma tournée ? Allons, c’est bien ainsi, et mes mouvement sont plus libres, flanqué d’un sac et d’une pince pour uniques bagages.
J’ai le temps. Le temps lent.
Le temps de marcher. De voir. De penser.
Inutile comme la pluie.
Inutile comme l’arbre.
Inutile comme le merle qui chante, là.
Marcher.
Le pas tranquille.
Le temps qui a le temps.
Changement de décor, mon sac se remplit plus vite. C’est bien, je commence à avoir une faim d’ogre.
La camionnette du service propreté passe, un grand bonjour souriant et ils emportent ma récolte.