Il y a les jours de grandes chaleurs, quand l’appel du vélo est le plus fort. J’ai donc délaissé la marche depuis le début de la semaine.
Il y a des jours où l’on a cent choses à faire, et l’évidence que 24 heures n’y suffiront pas.
Il y a des jours où l’on sent comme un caillou dans sa chaussure ; rien de grave, juste cette impression qu’on est toujours juste à côté du bon endroit.
Il y a des jours où on est comme invisible. Aujourd’hui, j’ai ramassé à l’ordinaire pendant deux heures, et n’ai croisé que des gens qui ne me voyaient pas. Par contre, tous les chiens aboyaient.
Ces états différents de mes jours, est-ce eux ? Est-ce moi ? Est-ce autre chose, que je ne peux pas comprendre ? Je me suis souvent demandé jusqu’où j’avais la maîtrise de ma destinée, et bien sûr, je n’ai jamais trouvé aucune réponse. Alors, je m’en remets au destin.
Et mes pensées vont au rythme lent du ramassage. Il y a beaucoup aujourd’hui. En moins de deux heures, mon sac est plein. Et bien lourd. Mon bras remercie la poubelle où je le dépose.
Sur le chemin du retour, je croise la personne que, dix minutes auparavant, je pensais important de rencontrer aujourd’hui. Il y a des jours…