Qu’il était beau l’arc en ciel ce matin, parcourant la voûte mi bleue mi noire, et dessous les couleurs du paysage réinventées ; mais quelques urgences m’obligeaient à postposer ma balade, c’est donc vers 15h30 que je me suis mis en route.
« Et quand il s’embarquait par trop gros temps » chante Michel Fugain, et moi aussi avec le vent bien éveillé.
Comment regarder par terre et alentour sans rien perdre ? Il me faut ralentir encore, alterner la hauteur de mes regards, m’arrêter quelquefois pour vraiment voir. Choisir mon itinéraire aussi pour n’être pas aveuglé par le soleil déjà bas.
À force de mégots, je cherche sans la retrouver la définition de mégoter…
Je me retourne pour voir si je n’ai rien oublié : je reconnais des objets déjà ramassés. Mon sac est percé ! Une réparation de fortune, mais sûr, je n’irai pas aux cent litres cette fois, elle n’y résisterait pas. Dommage, j’aurais bien volontiers continué encore, d’ailleurs les jours rallongent et invitent à rester dehors plus longtemps.
Rentré, je vais au dictionnaire : mégoter, c’est « lésiner ».
La soirée sera belle.