Matinée de brouillard. Tout est comme feutré, j’ai l’impression de marcher en pantoufles dans ma cité.
C’est l’heure de la récréation, et des joyeux cris d’enfants dans les cours d’école. Aujourd’hui, c’est le dernier jour de classe avant les vacances de Noël.
Je ramasse un objet dont je ne connais ni le nom ni l’utilité.
Il y a de moins en moins de feuilles mortes ; du coup, c’est le retour des mégots.
Une nouvelle affichette de chat perdu ; celui-ci s’appelle Mozart.
Il est difficile, quand une après-midi chargée nous attend, de ne pas penser à l’après. J’essaie de me concentrer. Ça marche plus ou moins.
J’éprouve un plaisir jouette quand, en me retournant, j’aperçois un objet que je n’avais d’abord pas vu. Mystère du regard ?
Le brouillard s’est levé. Je laisse mon sac près d’une poubelle publique. De l’autre côté de la rue, je passe devant l’atelier d’un luthier. Il ne sait pas à quel point il me fait rêver. Et je pense à Mozart, l’autre…